En tant que chargée de production, Gitanjali accompagne les artistes dans la conception de leur
œuvre, avant de traduire leur projet artistique en moyens (budgétaires, techniques, humains…) et
d’identifier les partenaires potentiels à mobiliser. Un métier rare qu’elle exerce en tant que salariée
pour la compagnie circassienne La Féroce.
« Je me retrouve bien dans le milieu du cirque et des arts de la rue, affirme-t-elle. Le côté populaire et
non élitiste me plaît beaucoup. »
Quand elle a commencé ses études, Gitanjali ne se destinait pas au métier de chargée de production.
« J’ai fait un DUT en techniques de commercialisation : rien à voir ! sourit-elle. Mais ça ne me
convenait pas du tout… Dès que j’ai pu, je me suis carapatée en faisant un stage pour un festival de
contes accueilli au Château de Montaigu. Là-bas, j’ai rencontré un conteur qui m’a parlé d’un autre
stage dédié à la production du Festival International Contes et Musiques dans la Cité en
Martinique. C’est cette seconde expérience qui m’a définitivement convaincue de me lancer en
changeant d’orientation. » En 2012-2013, Gitanjali a ainsi repassé une licence en gestion de projets
culturels avant de travailler pour différents projets artistiques. « Le spectacle vivant ne faisait pas partie des habitudes de ma famille, mais c’est quelque chose qui m’a toujours parlé, raconte-t-elle.
J’avais fait option théâtre au lycée, j’ai fait de la danse, de la guitare… J’ai touché à plein de choses
sans jamais persévérer personnellement dans la pratique artistique. »
Si son métier la passionne incontestablement, Gitanjali a dû s’adapter à des conditions de travail
particulières. « Je n’ai pas de bureau, pas de cadre très défini, je travaille de façon plutôt solitaire
sans vrai référent hiérarchique à qui m’adresser… explique-t-elle. C’est très particulier et c’est ce qui
m’a poussée à rejoindre l’espace de coworking de Diniapolis. » Gitanjali a commencé à y travailler dès
l’ouverture des lieux, pour ses journées de bureaux, entre deux déplacements avec la compagnie.
« C’est impossible pour moi de me concentrer en restant à la maison, mais quand j’arrive ici, je sais
que je vais vraiment travailler. J’utilise les box pour passer mes coups de fil, et les bureaux pour
certaines réunions avec la directrice artistique de la compagnie, c’est pratique. Et puis c’est agréable
de dire bonjour à quelqu’un le matin et d’échanger quelques small talks pendant la journée ! »
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